Collège de Médecine Générale de PARIS ILE-DE-FRANCE OUEST

CNGE

Compétences du médecin généraliste

03/10/2008

1 Définition de la WONCA

La WONCA Europe (Société Européenne de Médecine générale-Médecine de famille), branche régionale de l’Organisation mondiale des médecins de famille (WONCA) a défini en 2002 la discipline « médecine générale-médecine de famille ». Elle a précisé les tâches professionnelles et décrit les compétences essentielles requises pour un médecin généraliste.

2 Définition du CNGE

A partir du texte de la WONCA Europe, le Collège National des Enseignants Généralistes (CNGE) a écrit en 2006 les compétences professionnelles nécessaires à l’exercice de la médecine générale . La synthèse de ce texte et de celui de la WONCA a été réalisée et adoptée par le Département de médecine générale PIFO. Les compétences sont au nombre de treize, chacune étant divisée en composantes de compétence .

3 Compétences spécifiques et transversales

La compétence se révélant dans l’action, pour devenir compétent il faut faire. Pour être compétent en médecine générale il faut faire de la médecine générale. Mais seuls deux stages au maximum sur six se déroulent en médecine générale et il n’est pas possible d’espérer la mise en oeuvre des 13 compétences du médecin généraliste sur ces deux stages. C’est pourquoi, dans une logique de compromis pragmatique, ont été définies les notions de compétences transversales et spécifiques.

On sait que la population des patients hospitalisés n’est qu’une partie de la population des patients suivis en médecine générale (biais sociologique), que les problèmes de santé qu’ils présentent ne sont pas représentatifs de l’ensemble de leurs problèmes de santé (biais épidémiologique), que les procédures hospitalières ne sont pas les mêmes que les procédures ambulatoires, que le contexte de l’hôpital n’est pas le contexte habituel des patients (biais environnemental). Cependant, en dépit de ces constatations, on accepte à PIFO que certaines compétences, dites transversales, puissent être acquises en contexte hospitalier. Ce sont les cinq compétences suivantes :
-  Respecter la loi et le code de déontologie
-  Privilégier un modèle bio-psycho-social
-  Exécuter avec sécurité les gestes techniques
-  Créer une relation adaptée entre le médecin et le patient
-  Actualiser et développer ses compétences Les huit autres compétences ne pourront être validées que pendant le (les) stage(s) ambulatoire(s).

4 Compétences et champs d’activités

Un biais de validité écologique de l’évaluation en situation authentique en médecine générale, serait de ne pas couvrir l’ensemble de l’activité de la médecine générale. Par exemple, on pourrait imaginer un étudiant qui valide l’acquisition de toutes ses compétences sans qu’aucune des mises en situations ne soit faite en pédiatrie. Pour éviter cet écueil il faut donc croiser la grille des compétences avec celle des « problèmes de santé à fortes prévalences en soins primaires » qui référence douze champs d’activité les plus fréquemment rencontrés en médecine générale .

5 Validation des compétences

Par l’observation directe ou indirecte d’une situation donnée, l’enseignant (Enseignant clinicien ambulatoire-ECA, tuteur) évalue la mise en œuvre des compétences de l’étudiant et l’existence d’interaction entre les composantes de compétence. Ces informations seront colligées par l’enseignant responsable (le tuteur) qui décidera de la validation suivant les règles suivantes :
-   Une composante de compétence est considérée comme validée lorsqu’elle a été mise œuvre dans au moins 3 situations différentes. C’est la mise en œuvre par l’interne qui est évaluée par l’enseignant et non le degré de performance atteint par celui-ci. A titre formatif, le niveau de performance peut être évalué entre l’interne et l’enseignant (ECA, tuteur) permettant à l’étudiant de se situer dans ses acquisitions et d’évaluer sa progression.
-  Une compétence est considérée comme acquise si : (les 2 conditions sont nécessaires)

  • 75 % de ses composantes sont validées
  • Dans au moins la moitié des mises en situation il existe une interaction entre les différentes composantes de compétence.

-  L’acquisition d’un minimum de dix compétences est nécessaire à la validation du DES.

 

 
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